UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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Annette Hazanavicius « L’activité syndicale maintient en forme intellectuellement »


Rencontrer Annette Hazanavicius, pour échanger avec elle sur son parcours militant à la CFDT, est un bain de jouvence ! Elle évoque avec enthousiasme sa vie de salariée et, aujourd’hui, à presque 85 ans, elle consacre encore un jour par semaine à la CFDT Retraités de Paris.

Annette Hazanavicius a commencé à travailler dans les années 1960 comme documentaliste au siège d’un groupe qui fabriquait de la pâte à papier et comptait quatre entreprises – siège qui employait 70 salariés, des secrétaires et des cadres. L’adjoint au chef du personnel, dans les années 1970, organisait des groupes de parole.

Au fil des échanges, il est apparu que plusieurs salariés avaient la fibre syndicale, et il a été décidé de mettre en place une section.

Premier engagement à la CFDT

Annette Hazanavicius (©DR)

La question du choix du syndicat a été résolue en trois minutes : la CFDT. Dans ce syndicat, cadres et secrétaires militaient dans la même section et « il avait un côté plus solidaire ».

La première réussite d’Annette, élue au comité d’entreprise, a été d’obtenir une augmentation différenciée des salaires. En effet, la CFDT avait négocié un pourcentage plus important pour les bas salaires.

L’entreprise a fait faillite en 1981. Les différentes usines sont revendues, et le personnel du siège s’est retrouvé au chômage. Annette, ingénieure chimiste diplômée, décide de compléter sa formation à l’IAE (Institut d’administration des entreprises) et de se perfectionner en informatique.

Le développement de la mission Gessy

Au début des années 1980 et jusqu’en 2000, elle travaille à l’ARETE, une société partenaire de la CFDT. Elle propose son expertise sur les lois Auroux – une aide aux comités d’entreprise en termes d’informatisation et de comptabilité –, et porte globalement un regard sur les problèmes techniques de la CFDT.

En 1989, une partie des cotisations syndicales devient déductible de l’impôt sur le revenu. Le logiciel de gestion des cotisations doit donc être modifié pour effectuer un suivi individualisé. À partir de 1990, Annette va sillonner la France et accompagner les syndicats pour la mise en place et le développement de Gessy (GEStion SYndicat), le logiciel de gestion des adhérents et des cotisations. Elle part ainsi en mission trois fois par mois pour dispenser quatre journées de formation. « J’ai adoré accompagner les syndicats ! » C’était l’occasion d’échanger, de faire remonter les difficultés et d’enrichir Gessy. Cette longue mission est pour Annette une grande fierté professionnelle. « J’ai travaillé avec des gens formidables et j’ai beaucoup appris. »

Sortir de l’isolement avec la CFDT Retraités

À l’âge de la retraite, en 2000, elle rejoint naturellement la CFDT Retraités de Paris et consacre du temps à ses huit petits-enfants. Néanmoins, elle assume les responsabilités de trésorière de la CFDT Retraités de Paris et d’Île-de-France. Le suivi des adhérents retraités, dans les années 2000, était quasiment un mi-temps. Mais comme Annette se plaît à le dire, « l’activité syndicale maintient en forme intellectuellement ». Elle s’investit également dans les loisirs. Ainsi les retraités CFDT d’Île-de-France se retrouvent régulièrement pour des conférences, des débats, des sorties au théâtre, des voyages. « Sortir de l’isolement » est essentiel pour les retraités, confirme-t-elle. « Bouger, marcher, réfléchir, discuter, lire le journal, tout cela maintient en forme. »

Annette ne participera pas au congrès de Valence. Elle compte déjà quatre congrès à son actif, « une expérience extraordinaire », mais elle souhaite laisser la place aux jeunes retraités, puisque deux nouveaux figurent parmi les quatre délégués de la CFDT de Paris. Aujourd’hui, elle estime qu’il est temps, pour elle, de passer la main. Pour autant, elle reste membre du bureau des retraités CFDT d’Île-de-France, « j’y tiens ! »

[Nicole Chauveau