UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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Josselyne Wiart, la richesse d’un itinéraire militant


Josselyne Wiart, auxiliaire de puériculture, a découvert le syndicalisme et la CFDT à l'hôpital et grâce à son conjoint. Elle militera au syndicat Santé Sociaux de la Sarthe. Puis, l'âge venu, elle s’engage à la CFDT Retraités. Pour elle, « à la CFDT, il n’y a pas un militant engagé plus méritant que les autres, il n’y a que des femmes et des hommes qui font le maximum pour ne laisser personne sur le bord du chemin. »

À l’heure de choisir une formation, Josselyne a dû se plier à la volonté de ses parents, du moins à l’idée qu’ils se faisaient d’un métier féminin.

Finalement, diplôme d’auxiliaire de puériculture en poche, elle entre, à 20 ans, à l’hôpital du Mans, dans le service de pédiatrie. « J’ai découvert la souffrance de l’enfant et des choses terribles », dit-elle, sans s’appesantir davantage.

Passionnée par son travail à l’hôpital, elle évoque une période, révolue, où l’on bénéficiait d’une plus grande latitude dans l’exercice de son métier, avec des responsabilités n’entrant pas forcément dans ses compétences.

La rencontre d’Hervé et de la CFDT

Issue d’un milieu militaire, Josselyne n’a pas de culture syndicale. Dans son service, dès qu’elle constate une injustice, un traitement inégalitaire, elle va voir la surveillante, l’alerte sur les dysfonctionnements, et surtout ne s’en laisse pas conter !

Sa rencontre avec Hervé Wiart lui permet de découvrir le syndicalisme et la CFDT. Assez rapidement, Josselyne décide d’adhérer à la CFDT et elle est à bonne école auprès de son conjoint, qui maîtrise le droit du travail et l’art de la négociation.

Le syndicat Santé Sociaux de la Sarthe la repère et lui propose de devenir trésorière adjointe. Nous sommes à l’époque où le dispositif Gessy se met en place et Josselyne devient trésorière. Durant dix ans, elle est permanente syndicale, mandatée à la Caisse régionale d’assurance maladie.

L’investissement auprès des Compagnons d’Emmaüs

Permanente, Josselyne n’a pas, pour autant, renoncé à son métier. Elle reprend son poste, les étés, pour épauler ses collègues. Cette initiative n’est pas forcément bien vue des collègues, mais la militante assume ses engagements. Finalement, Josselyne décide de reprendre à temps plein, à l’hôpital du Mans, et retrouve un poste dans le service pédiatrie.

En parallèle, elle s’investit deux fois par semaine auprès des Compagnons d’Emmaüs. Partageant leur travail de tri des objets récupérés, Josselyne noue une communication avec ces hommes cassés par la vie et, confrontée à la souffrance humaine et à une certaine colère, elle comprend qu’elle est acceptée, reconnue. Durant cinq ans, elle poursuit son engagement.

L’engagement à la CFDT Retraités

L’heure de la retraite venue, elle s’engage à la CFDT Retraités de la Sarthe où ses camarades lui proposent de prendre, au vu de son expérience antérieure, les fonctions de trésorière.

Rapidement, elle intègre l’Union régionale des retraités des Pays de la Loire et est élue au bureau de la CFDT Retraités, lors du congrès de Metz. Un mandat qu’elle a beaucoup aimé, un lieu où elle a fait de belles rencontres. Elle y défend la parité et elle se félicite qu’aujourd’hui cette parité soit acceptée et se mette en œuvre.

Vous ne serez pas surpris que Josselyne soit favorable à une limitation de la durée des mandats syndicaux. Sa vie en est une démonstration. Mais une activité militante ne répond pas toujours exactement aux attentes. Elle vient d’ailleurs de renoncer à ses mandats en Pays de la Loire, tout en demeurant une militante investie. Et comme elle n’a jamais vraiment eu le loisir de faire du sport, désormais elle se rattrape ! Josselyne est également engagée dans sa municipalité, Conseil de quartier et Conseil des Sages.

Et lorsqu’on lui demande si la vie de son couple n’a pas été compliquée par les engagements de l’un et de l’autre, elle répond : « Nous avons vécu, Hervé et moi, avec la CFDT, la famille a vécu au rythme de la CFDT. Mais malgré les difficultés rencontrées, j’ai toujours assumé mes choix. Et si cela devait recommencer, je dirais oui, sans hésitation. »

[Nicole Chauveau