Les Sentinelles vertes au service de la transition écologique juste 4/5
Un réseau de personnes motivées par les questions environnementales devient un relais actif pour sensibiliser à la transition écologique juste. Et si les retraités CFDT s’engageaient eux aussi ?
Sommaire du dossier– Pour une transition écologique juste 1/5
– Donnons nous les moyens de financer notre stratégie énergie climat 2/5
– Un débat démocratique sur le financement de la transition écologique juste 3/5
– Les Sentinelles vertes au service de la transition écologique juste 4/5
– Questions à Fabien Guimbretière, responsable CFDT de la politique du développement durable 5/5
À la fédération CFDT Communication, Conseil, Culture (F3C), Michaël Pinault, secrétaire fédéral chargé de l’action revendicative et des sujets liés aux urgences écologiques, a mis en place, en 2020, les « Sentinelles vertes », un réseau CFDT d’élus, de militants, d’adhérents, au sein des entreprises, impliqués à titre personnel ou syndical dans les sujets de la transition écologique.
« Ce réseau de 240 personnes actuellement met en mouvement et agit concrètement sur la transformation écologique, sociale de l’entreprise, par la négociation d’accords ou les actions dans les comités sociaux économiques (CSE) comme dans la restauration collective ou les activités sociales et culturelles (ASC), par des campagnes de sensibilisation… », explique Michaël. Par exemple, en novembre dernier, la F3C a embarqué une dizaine de fédérations et Laurent Berger dans l’immeuble des fédérations, à Bolivar, pour réaliser une fresque du climat géante, un atelier scientifique, collaboratif et créatif, conçu pour sensibiliser de façon ludique au changement climatique et à la transition juste.
Un outil d’émancipation écologique
Mais agir pour une transition écologique juste, ce ne doit pas être l’affaire de spécialistes. Michaël résume : « Le réseau Sentinelles vertes est un outil d’émancipation écologique. » En acquérant des compétences, notamment lors des webinaires mensuels, ses membres sont capables d’animer des fresques, de mettre en place une commission Environnement dans leur entreprise, d’y négocier la transition écologique, de comprendre ce qu’est un bilan carbone. Bref, ils deviennent acteurs.
« Il faut que la CFDT s’affirme comme la première organisation syndicale écologique du travail », estime Michaël. Déjà plusieurs organisations agissent. La F3C travaille en transversalité avec des fédérations comme Métallurgie et Mines, Agroalimentaire, Sgen, Interco et des Unions régionales comme Occitanie et Pays de la Loire afin qu’elles s’approprient l’outil « Fresque du climat ».
Au-delà de l’entreprise, des actions pourraient être menées dans les territoires. « J’aimerais entraîner les retraités CFDT », déclare Michaël. Et de poursuivre : « Certains d’entre eux sont engagés dans des associations environnementales. Pourquoi pas des Sentinelles vertes retraités ? On pourrait les former. Ils pourraient ainsi, eux aussi, animer des fresques du climat dans le cadre de leurs engagements. »
J-P.D.
La « fresque du climat » est un outil de formation qui permet d’assimiler les principaux mécanismes du réchauffement climatique et ses problématiques. La « fresque du numérique » a le même rôle pour les enjeux du numérique. Enfin, la F3C propose des formations à la « fresque du climat ».